La 31ème édition de ce festival photos vient de fermer ses portes à Perpignan. Les nombreuses expositions de photojournalistes prouvent que les reportages, qui mêlent images et commentaires, suscitent un réel engouement. Elles apportent toujours un œil neuf, souvent sur des sujets peu explorés.
L’écologie était à l’honneur durant cette édition. Voici trois reportages portant sur l’environnement, dont deux en Afrique :
La série de Frédéric Noy s’appelle « La lente agonie du lac Victoria ». ce grand lac africain est devenu un dépotoir. Il se meurt dans l’indifférence générale des jacinthes d’eau, de la surpêche ou de la pollution.
Par ailleurs, Kirsten Luce, qui travaille régulièrement pour le New York Times, a porté son objectif sur la face cachée du tourisme de la faune.
Elle a saisi des images d’ours, d’éléphants et de mammifères marins exploités pour divertir les voyageurs. Ces derniers sont prêts à tout pour poster une photo détonante sur Facebook ou sur Instagram.
Ce reportage veut sensibiliser le public à ces maltraitances, dont on peut se rendre complice, naïvement ou plus cyniquement.
Les rangers
Né à Durban en 1969, Brent Stirton pour sa part a suivi des rangers, qui luttent contre le braconnage. Il plonge en particulier les visiteurs au cœur des missions des Akashinga, la première unité de rangers exclusivement féminine.
En 2007, quand il est allé photographier ces rangers, qui avaient reçu un entraînement militaire spécialisé en Afrique du Sud et avaient été renvoyés en RDC pour combattre 17 groupes paramilitaires, il restait vraiment très peu de gorilles de montagne.
Mais depuis son reportage, une photo particulière a rencontré l'empathie du public, celle d’un gorille mort porté par une douzaine de rangers dans le parc des Virunga. Grâce à des levées de fonds, la population de gorilles est repartie à la hausse.
L’un des mérites de ce festival est de mettre en avant des drames, qui ne passent pas souvent en prime time. Les messages sont forts et ne laissent pas les visiteurs indifférents. Parmi les autres reportages, les migrations, le droit à l’avortement, les Gilets Jaunes et la guerre.
A noter également le travail de Louie Palu, qui montre la militarisation progressive de l’Arctique nord-américain, un reliquat de la guerre froide. La présence militaire s’y renforce aujourd’hui, au moment où l’Arctique fait face au réchauffement climatique et à l’augmentation du trafic maritime.
Enfin, et ce qui fait le charme de ce festival, c’est que les expositions sont dispersées dans la ville. Cela permet de parcourir ces ruelles. Et, certaines expositions sont présentées dans des lieux prestigieux comme le Couvent des Minimes
ou l’hôtel Pams.
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