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mercredi 18 septembre 2019

Le Festival Visa pour l’Image nous ouvre les yeux


La 31ème édition de ce festival photos vient de fermer ses portes à Perpignan. Les nombreuses expositions de photojournalistes prouvent que les reportages, qui mêlent images et commentaires, suscitent un réel engouement. Elles apportent toujours un œil neuf, souvent sur des sujets peu explorés. 


L’écologie était à l’honneur durant cette édition. Voici trois reportages portant sur l’environnement, dont deux en Afrique :


La série de Frédéric Noy s’appelle « La lente agonie du lac Victoria ». ce grand lac africain est devenu un dépotoir. Il se meurt dans l’indifférence générale des jacinthes d’eau, de la surpêche ou de la pollution.



Par ailleurs, Kirsten Luce, qui travaille régulièrement pour le New York Times, a porté son objectif sur la face cachée du tourisme de la faune.

Elle a saisi des images d’ours, d’éléphants et de mammifères marins exploités pour divertir les voyageurs. Ces derniers sont prêts à tout pour poster une photo détonante sur Facebook ou sur Instagram.



Ce reportage veut sensibiliser le public à ces maltraitances, dont on peut se rendre complice, naïvement ou plus cyniquement.


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Meet Stepan, a famous Russian brown bear who can be hired for movies, commercials and, increasingly, for fantastical portrait shoots such as these. We included Stepan in our wildlife tourism story for @natgeo to show how this trend of being photographed with wild animals is being amplified on social media. There are tourists who come from all over Russia, Europe and even China to book these shoots with Stepan. Several photographers rent him and his handlers by the hour. We even attended a workshop where ten photographers paid to photograph him with models. After our story published, writer @natashaldaly and I have received a lot of angry responses from Stepan’s fans in Russia. You see, if you google ‘Stepan the Russian bear’ you will find many stories which show Stepan living in a Russian cottage with his owners Svetlana and Yuriy, something straight out of a fairy tale. The backstory that is perpetuated is that his mother was shot by hunters leaving him orphaned and alone. Then these owners rescued him and raised him like they would their own child. Sounds nice, right? In reality, Stepan was born in captivity in the St. Petersburg zoo. This is included in the first paragraph of Stepan’s official website (medvedstepan.ru), created by his owners. They were circus trainers for decades, performing with bears all over Latin America. They also had Stepan’s sperm professionally inseminated in a captive female to create a new baby bear, who is two years old. As Stepan is now elderly, they need a new young bear to be his replacement for these shoots. So while I don’t doubt that his handlers love him, and we did not witness any abusive treatment of him, it's important to note that his situation is still exploitative: He has been trained to perform for a living. Many handlers and owners we met over the course of reporting this story would present their own version of reality, which is often what the public prefers to believe in order to justify keeping these wild animals captive for the entertainment of humans. See below for some interesting comments, no doubt.
Une publication partagée par Kirsten Luce (@kirstenluce) le

Les rangers

Né à Durban en 1969, Brent Stirton pour sa part a suivi des rangers, qui luttent contre le braconnage. Il plonge en particulier les visiteurs au cœur des missions des Akashinga, la première unité de rangers exclusivement féminine.

En 2007, quand il est allé photographier ces rangers, qui avaient reçu un entraînement militaire spécialisé en Afrique du Sud et avaient été renvoyés en RDC pour combattre 17 groupes paramilitaires, il restait vraiment très peu de gorilles de montagne.

Mais depuis son reportage, une photo particulière a rencontré l'empathie du public, celle d’un gorille mort porté par une douzaine de rangers dans le parc des Virunga. Grâce à des levées de fonds, la population de gorilles est repartie à la hausse.



L’un des mérites de ce festival  est de mettre en avant des drames, qui ne passent pas souvent en prime time. Les messages sont forts et ne laissent pas les visiteurs indifférents. Parmi les autres reportages, les migrations, le droit à l’avortement, les Gilets Jaunes et la guerre.

 A noter également le travail de Louie Palu, qui montre la militarisation progressive de l’Arctique nord-américain, un reliquat de la guerre froide. La présence militaire s’y renforce aujourd’hui, au moment où l’Arctique fait face au réchauffement climatique et à l’augmentation du trafic maritime.

Enfin, et ce qui fait le charme de ce festival, c’est que les expositions sont dispersées dans la ville. Cela permet de parcourir ces ruelles. Et, certaines expositions sont présentées dans des lieux prestigieux comme le Couvent des Minimes



ou l’hôtel Pams.




 

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