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mercredi 21 août 2024

Quand l’urbanisme se met au service de la santé et du bien être

 Les liens entre urbanisme et santé publique sont anciens. Mais, ils sont de nouveau d’actualité après des décennies d’expansion de la voiture et de la constitution de mégalopoles. Avec leurs maux comme l'obésité, les maladies respiratoires et la solitude. 

Sans compter les impacts du réchauffement climatique en milieu urbain, comme les ilots de chaleur, dont on a pris conscience que plus récemment. 

L'urbanisme favorable à la santé (UFS) est une approche de la planification urbaine qui vise à concevoir des environnements urbains qui promeuvent la santé et le bien-être des habitants. Il ne s’agit pas seulement de ne pas être malade, mais de générer du bien-être et des interactions sociales. L'aménagement du territoire et la conception des espaces publics peuvent atténuer certains risques et en prévenir d’autres, qu’il s’agisse de la santé physique, mentale et sociale des individus. 

Sans entrer dans le détail de la méthodologie, voici des pistes, qui loin d’être idéalistes ou radicales, sont souvent mises en œuvre par l’UFS : 

Réduction des polluants 

  • Qualité de l'air : Réduire l'exposition des habitants à la pollution de l'air en limitant le trafic automobile, en favorisant les modes de transport durables et en végétalisant les zones urbaines. 
  • Gestion des déchets : Optimiser les systèmes de gestion des déchets pour éviter les nuisances liées à la pollution de l'eau, de l'air et des sols. 
 
Accès aux services de santé et de bien-être 
  • Proximité des services de santé : garantir une prise en charge rapide et efficace des habitants. 
  • Services sociaux : Intégrer des équipements pour le soutien social, tels que des centres communautaires, des espaces de rencontre, des structures d'aide sociale pour répondre aux besoins des populations vulnérables. 
 Sécurité et bien-être social
  •  Sécurité des espaces : Aménager des rues et des quartiers bien éclairés, accessibles et dotés de mesures de sécurité pour éviter la criminalité et favoriser un sentiment de sécurité. 
  • Cohésion sociale : Concevoir des quartiers favorisant les échanges, avec des espaces publics accueillants où les habitants peuvent se rencontrer, discuter et renforcer le lien communautaire. 
 
Logement salubre et abordable 
  • Habitat sain : Promouvoir des logements de qualité, bien ventilés, bien isolés et sans risques pour la santé (comme les matériaux toxiques). 
  • Accès au logement abordable: S'assurer que les prix de l’immobilier ne génèrent pas de l’exclusion et de l'habitat précaire. 
 
Promotion de l'activité physique 
  • Mobilité active : Encourager la marche, le vélo et l'utilisation des transports en commun en créant des infrastructures sûres, accessibles et bien connectées. Des trottoirs larges, des pistes cyclables sécurisées en sont des exemples. 
  • Accès aux espaces verts : Les parcs, les jardins et autres espaces naturels sont essentiels pour permettre aux habitants de pratiquer des activités physiques, se détendre et se reconnecter avec la nature.
Réduction du stress et bien-être mental 
  • Design apaisant : Créer des environnements urbains esthétiquement plaisants et paisibles, avec des espaces verts et des zones de calme. 
  • Limiter une densification excessive : Planifier l'urbanisation pour éviter la surpopulation qui peut générer du stress, des nuisances sonores et des conditions de vie difficiles. 
 
Équité en santé
  • Inclusion : Adapter l'urbanisme aux besoins spécifiques des personnes âgées, des enfants, des personnes handicapées, et des populations économiquement défavorisées. 
  • Accès équitable aux ressources: Veiller à ce que tous les quartiers, y compris ceux défavorisés, aient accès aux services, aux espaces verts, aux commerces, et aux infrastructures de transport. 

Quelques exemples : 

  •  Aménagement de "villes du quart d’heure" : Un concept où les résidents peuvent accéder à l'essentiel (travail, loisirs, soins de santé, éducation) à moins de 15 minutes à pied ou à vélo de leur domicile.
 
  •  
  • Recours aux technologies : améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments (HQE) , favoriser les énergies renouvelables, et réduire l'empreinte carbone des villes. 
  • Lutter contre la pollution visuelle : certaines villes ont commencé à réduire l’affichage publicitaire, qui créée de la fatigue nerveuse et de la frustration. 
 

• Dans certaines communes, les rues donnant sur des écoles sont piétonnisées aux heures d’entrée et de sortie des enfants (sécurité routière, pollution). 

 

Une approche globale 

La pandémie de COVID-19 a renforcé cette tendance. Il est redevenu indispensable de repenser l'espace public pour atténuer la transmission des maladies, avec un retour des réflexions sur l'hygiène, la qualité de l’air, la densité urbaine et l'accès à des espaces ouverts et sains. 

Chaque nouveau projet d’urbanisme est unique et les bonnes idées ne manquent pas dans toute la France, y compris parfois dans des communes de taille moyenne. 

Pour ne pas rater le coche, l'urbanisme favorable à la santé et au bien être nécessite une approche intégrée entre l'urbanisme, l’écologie, la santé publique, les sciences sociales et l’écoute des citoyens. Le reste

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