France 2 a diffusé début mai le deuxième
des huit numéros de "Cash Investigation", la nouvelle
émission d'enquêtes de France Télévisions présentée par Elise Lucet. Ce second
opus s'est penché sur quelques entreprises françaises, qui seraient devenues en
greenwashing. La question de l’ISR y est aussi abordée avec le même angle.
L’équipe de "Cash Investigation" s'est ainsi attaché à relever les contradictions du Crédit Agricole, qui malgré un discours en faveur de l’environnement, illustré par quelques initiatives pionnières, investit toujours dans les énergies fossiles : plate-forme pétrolière au Groenland, financement de l’exploitation du sable bitumineux,…
Et, dont le budget communication verte est très élevé en temps de crise.
Des contradictions sans doute inhérentes à une entreprise de cette taille et assez caractéristique du secteur bancaire international, telles qu’elles sont pointées du doigt par les Amis de la Terre.
Mais, France 2 a sans doute ciblé la Banque verte, en raison de son récent partenariat avec le WWF France, qui lui permet de communiquer en utilisant le logo de l’ONG.
Ce dernier présente l’avantage d’être considéré comme un quasi label par les Français, qui ignorent la façon dont il est délivré.
Leur accord avec l’établissement financier s’élève à 400.000 euros par an pendant 3 ans. Alors que France 2 s'est procuré des documents internes au WWF, l'ONG ressort dans ce reportage en position défensive. Le film donne l'apparence d'un grand écart entre la sélection de ses partenaires corporate et son projet associatif.
Comme le montre le documentaire, dont un extrait figure ci-dessous, l’interview du WWF par la journaliste Elise Lucet s’est mal passée.
Pour aller plus loin :
Le cabinet de conseil Utopies et l’association Les Amis de la Terre ont publié le 22 novembre 2010 l’empreinte carbone des groupes bancaires français. http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/dossier_annexe_classement_2.pdf
Sur ce blog : Le WWF France fait un premier bilan de ses partenariats avec les entreprises 19/01/2010
http://ong-entreprise.blogspot.fr/2010/01/le-wwf-france-fait-un-premier-bilan-de.html
Rapport Relations Entreprises 2010-2011 du WWF France
http://www.wwf.fr/partenariats-entreprises/actualites-de-nos-partenariats/le-wwf-france-et-les-entreprises-bilan-de-l-annee-2010-2011
Sur la même émission TV, sur les contradictions de l’ISR : 5 mai 2012. La réponse de Novethic. « Pourquoi le label ISR Novethic n'est pas du greenwashing »
« France 2 a diffusé le 4 mai au soir une nouvelle émission Cash Investigation consacrée au «greenwashing». Une longue séquence sur le label ISR attribué par Novethic aux fonds ISR y figurait, assimilant ce label aux tampons placés sur les produits de grande distribution attestant de qualités vertes souvent inexistantes. Le label ISR attribué par Novethic n'appartient pas à cette catégorie puisqu'il porte sur les processus de gestion et leur transparence. Il n'est pas un label de qualité environnementale mais un label attestant que la gestion financière intègre vraiment des critères environnementaux sociaux et de gouvernance. Insuffisant ? Surement. Inutile et mensonger ? Surement pas. » Pour lire la suite
La vidéo officielle du partenariat WWF/Banque verte :
http://www.credit-agricole.com/Les-videos-Credit-Agricole/(video)/10508
Lors de ses derniers résultats trimestriels, le 11 mai dernier, le Crédit Agricole a insisté sur son impact sociétal :
Le fonds Livelihoods, créé par Crédit Agricole S.A. et Danone fin 2011 avec deux autres partenaires s'est élargi début 2012 à deux nouveaux actionnaires de référence. Livelihoods est un fonds de compensation carbone au service des communautés rurales des pays du Sud, qui agit pour la restauration et la préservation d'écosystèmes naturels, l'agroforesterie et la restauration des sols par des pratiques agricoles durables et des projets d'accès à l'énergie rurale évitant la déforestation.
Crédit Agricole S.A. a célébré en mars 2012 les quatre ans de la Fondation Grameen Crédit Agricole, créée en 2008 avec le Professeur Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank. La Fondation est devenue un acteur reconnu de la Microfinance et un pionnier du Social Business. La Fondation Grameen Crédit Agricole entend aller plus loin dans ce domaine et prévoit de créer le premier fonds entièrement dédié au Social Business, qui lui permettrait d'associer des investisseurs socialement motivés à son action : le fonds Grameen Crédit Agricole.
Crédit Agricole S.A. a été co-chef de file et teneur de livre du premier placement public d'un « Sustainable Bond » ou émission obligataire environnementale et socialement responsable sur le marché de l'euro, le 20 mars 2012, pour le compte de la Région Ile-de-France. Cette émission, d'un montant de 350 millions d'euros sur une durée de 12 ans avec un coupon annuel de 3,625 %, a suscité un vif intérêt de la part des investisseurs. Les capitaux levés permettront de financer des projets exemplaires sur le plan social et environnemental dans des domaines tels que l'énergie, les transports, la protection des milieux naturels, le logement social, les structures d'accueil des personnes les plus fragiles et le développement économique, social et solidaire. Cette opération illustre la volonté de Crédit Agricole S.A. de conforter son statut de référence en matière d'ISR.
Crédit Agricole S.A. indique qu'il fait partie, pour la cinquième année consécutive, des Global 100 Most Sustainable Corporations in the World et y a été classé 16e entreprise mondiale et deuxième française lors du Forum économique mondial de Davos le 25 janvier 2012. Crédit Agricole S.A. souligne qu'il fait aussi partie des quatre principaux indices extra financiers de référence : l'ASPI Eurozone depuis 2004, le FTSE4Good depuis 2005, le Dow Jones Sustainability Index (DJSI) depuis 2008 et le STOXX Global ESG Leaders depuis 2011.
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Eco Delta, entreprise spécialisée dans le développement et l’exploitation des projets de production d’énergie renouvelable, a fait appel à Crédit Agricole Leasing & Factoring, au Crédit Agricole Provence Côte d’Azur et à Bpifrance pour le financement d’une centrale photovoltaïque au sol.
Située à Ginasservis dans le Var (83) et mise en service mi-avril, la centrale « Soleol II » s’étend sur 20 hectares, soit 43 140 panneaux solaires pour une puissance maximale de 11 MWc. La production électrique qui sera générée correspondra à la consommation annuelle d’environ 5 500 foyers.
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