jeudi 9 juillet 2009

Actu Environnement a trouvé son lectorat en quelques années







Interview réalisée en juin dernier de David Asher, diplômé de Chimie Quantique et Informatique.

Associé à Carine Seghier, ingénieur pollution atmosphérique, David Ascher, s'est lancé en 2002 dans le développement et le suivi des sites Actu-Environnement.com et Emploi-Environnement.com.


Selon leurs propres termes, ils gèrent conjointement la société éditrice en toute indépendance politique, financière et... éthique !

Quelle a été la genèse de votre entreprise ?

Nous avons créé la SARL Cogiterra, lorsque qu’une associée du projet, spécialisée en pollution atmosphérique n’arrivait pas à trouver du travail en 2000. Elle était même alors traitée d’enquiquineuse. Notre structure a en fait ouvert deux sites Internet, Emploi-Environnement en 2002 et Actu Environnement en 2003. Ils totalisent plus de 7 millions de visites sur un an glissant. Nous avions constaté que les sites de recrutement traditionnel se focalisaient souvent sur les jeunes diplômes, alors que les entreprises ont aussi besoin de profils pointus et plus expérimentés. De leur côté, les cadres à haut potentiel ont besoin d’une information professionnelle, ce qui signifie un média adapté, comme par exemple notre rubrique Réglementation, qui suit la publication des textes officiels.

Les deux sites sont donc complémentaires. Emploi-Environnement recense actuellement plus de 700 offres et 34 propositions de stages. Alors que certains de nos concurrents plus grand public ont levé des fonds récemment, notre société, qui est plus ancienne, s’autofinance. Elle compte une dizaine de collaborateurs, dont trois rédacteurs intégrés et autant de pigistes réguliers.

Quelles sont les évolutions dans le monde des ONG ?


Nous avons constaté qu’avec la crise certaines ONG rencontrent des problèmes de financement et qu’elles se sont lancées dans des campagnes de recrutement de donateurs voire de partenaire. Au point de ressembler en certains aspects à une démarche commerciale. Comme il peut y avoir des problèmes déontologiques, nous livrons les faits à nos lecteurs en leur mettant le cas échéant la puce à l’oreille. Dans le domaine de l’environnement, les ONG sont souvent à couteaux tirés. La Fondation Nicolas Hulot (FNH), qui s’appuie sur trois donateurs majeurs, TF1, Leclerc et EDF, s'est vue accusée d’être pro-nucléaire par ses pairs. Des griefs ont également été émis à l'encontre de France Nature Environnement(FNE). Depuis, la FNH et la FNE ont même quitté l’Alliance pour la Planète.

L’univers non lucratif est-il facile à aborder?

Le secteur lucratif est parfois plus simple à comprendre. Il suit la quête du Graal, le profit. C'est sans surprise même s'il est capable de s’adapter comme Lafarge sur la question des émissions de CO2. Parfois, on a l’impression que les ONG écologiques visent des objectifs plus complexes ou contradictoires, comme être en haut de l’affiche et/ou défendre des intérêts particuliers sous couvert d'intérêt général. Ce qui peut brouiller leur image et leur perception.

L’adresse des deux sites :

http://www.actu-environnement.com

http://www.emploi-environnement.com

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