mercredi 24 juin 2009

Bill Clinton s'adapte à la crise : du carnet de chèques au compte de résultat


Pour répondre à la récession, le sommet philanthropique organisé par Bill Clinton en fin d’année mettra l’accent sur la manière dont les entreprises peuvent profiter de la lutte contre la pauvreté, le changement climatique, la santé et l’éducation.

Quatre domaines ont été sélectionnés : exploiter l’innovation pour le développement, renforcer les infrastructures, développer le capital humain et financer un avenir équitable. Loin des habitudes d’antan et des beaux discours, où les donateurs côtoyaient des people et se contentaient de faire un chèque et basta, l’idée est de saisir des opportunités d’investissement tout en luttant contre les grands maux de la planète.

Jusqu’ici, Bill Clinton a bien démontré qu’il possédait un pouvoir de convocation. Il a réuni des chefs d'Etat, des célébrités, des chefs d'entreprise et des responsables humanitaires pour faire face aux problèmes de pauvreté, de l'énergie et le changement climatique, la santé et l'éducation. Depuis 2005, plus de 1.400 engagements ont été pris pour un montant global évalué à 46 milliards de dollars.

Néanmoins, la donne a changé. Pour le directeur de la Clinton Global Initiative (GGI), Edward Hughes, cité par Reuters, les entreprises ne peuvent plus se contenter de faire un chèque à une fondation, elles doivent s’engager. La CGI doit délivrer une valeur pour doit se retrouver dans le chiffre d’affaires et le compte d’exploitation du donateur. Dans le même temps, du fait de la crise, les grandes entreprises se sont fait tirer un peu l’oreille pour assister au Sommet, ce type d’évènement assez clinquant pouvant passer pour un luxe à un moment où les firmes licencient massivement.

Cette année, l’ancien patron de Lehman Brothers ne viendra pas, cette banque d’investissement ayant fait faillite avec perte de fracas. Mais, d’autres acteurs ont d’ores et déjà confirmé leur présence, comme le milliardaire américain Carlos Slim et des représentants des entreprises suivantes : Goldman Sachs, Cisco, JP Morgan Chase & Co, Wal-Mart, Nissan Motor, Coca-Cola Co and PepsiCo.

Ces évolutions traduisent bien la volonté des philanthropes de mesurer l’impact des causes choisies, en sachant que le côté paillette et les réductions d’effectif rendent cette année l’exercice plus délicat.

Pour aller plus loin :

L’article du 23/06/2009 de Reuters
http://www.reuters.com/article/newsOne/idUSTRE55M7BM20090623
Le site de la Clinton Global Initiative
http://www.clintonglobalinitiative.org/Page.aspx?pid=2356
Le business de l’aide humanitaire. L’enquête de France 24
http://www.france24.com/fr/20081122-intelligence-economique-aide-humanitaire-philanthropique-fondations
Une vidéo sur la BCI



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