Marks & Spencer et Oxfam ont remporté la seconde édition du Prix du Partenariat préféré des Britanniques, the ‘Most Admired corporate-NGO Partnership 2011”, selon le Baromètre des relations ONG/entreprises.
Les deux organisations ont été choisies malgré une « rude concurrence », avec des entreprise ayant elles aussi noué des partenariats comme Virgin Atlantic ou Vodafone et des associations bien implantées au Royaume-Uni comme ActionAid, The Royal National Institute of Blind People ( RNIB) et Shelter (sans abri).
Ce classement est issu d’un sondage auquel ont répondu 156 responsables de partenariats, à la fois du côté des entreprises et des associations, Fondations et organisations caritatives.
Les deux partenaires arrivés en tête avaient déjà été honorés en 2010. Leur partenariat lutte contre la pauvreté. Il consiste en un recyclage de vêtements de la marque. Les consommateurs qui les rapportent dans une des nombreuses boutiques d’Oxfam se voient remettre un bon d’achat de £5 à dépenser dans la chaîne britannique, à condition que l’achat s’élève à au moins £35 et qu’il porte sur les rayons clothing, maison et beauté.
Selon Oxfam GB, ce système d’échange a permis depuis janvier 2008 d’éviter de jeter plus de 2.500 tonnes de vêtements dans les poubelles. Et, leur vente dans les boutiques Oxfam a généré un volume de recettes non négligeable de 3 millions de livres sterling.
Les autres partenariats, mis en relief dans le Baromètre, sont les alliances Pampers/Unicef dans les vaccins, Sainsbury/Comic Relief (commerce équitable), HSBC/WWF pour le climat et en cinquième position Land Rover/British Red cross (humanitaire).
Ainsi, les préoccupations sociales semblent susciter une belle adhésion, l’environnement se situant plus en retrait. Autre surprise, outre HSBC, Barclays est citée comme une des entreprises préférées, avec laquelle tisser des liens, ce qui semble indiquer une certaine réhabilitation du secteur bancaire. Cette dernière contraste avec les accusations de comportements jugés irresponsables de certains établissements de crédit dans le passé récent.
Pampers - Unicef from UPSTAIRS on Vimeo.
Marks & Spencer a tissé ces dernières années un canevas daccords très cohérent avec le monde associatif. Ils résultent d’une mûre réflexion et de recherche de l’efficacité, qui se sont traduites par une plus grande sélectivité. M&S soutenait encore selon Mike Barry (Resp. du DD chez M&S), il y a 10 ans une multitude de petits projets, dans lequel l’entreprise n’apportait guère de valeur ajoutée.Voici les principaux axes choisis par le distributeur:
•Dans la santé contre des maladies comme le cancer, la leucémie, comme avec la Breakthrough Breast Cancer ou Macmillan Cancer Support. Ces accords concernent parfois uniquement certaines de ses marques : coffee-shop, ligne de vêtements enfants.
• Dans le domaine social avec Unicef et Oxfam.
• Dans l’environnement avec le WWF, la Marine Conservation Society, Groundwork et le Woodland Trust.
Mike Barry, qui se dit très satisfait du professionnalisme de ses partenaires de la qualité de leurs leaders, attend aussi de ses partenaires d’avoir un interlocuteur dédié.
Autre leçon de ce baromètre, une large majorité des répondants s’attend à un accroissement de ce type d’échanges dans les prochaines années. Les deux moteurs sont à la fois la recherche d’une crédibilité et la volonté d’asseoir une solide réputation d’une part, la nécessité d’innover d’autre part.
En revanche, une divergence de vue subsiste sur l’aspect financier des accords. 71% des décideurs du secteur privé estiment que mobiliser leurs compétences et leurs ressources non monétaires aura plus d'impact sur la réalisation des objectifs de leurs partenaires qu’un transfert de fond. Du côté associatif, seuls 38% des dirigeants sont sur la même longueur d’onde. En période de crise, l’argent devient une ressource plus rare que les compétences.
Cette question n’est pas anodine pour les associations, dans la mesure où certains observateurs ont mis en cause l’impact des mesures d’austérité sur les plus démunis comme l’une des causes des récentes émeutes de Londres (Guardian, 16.08.2011, Fact.There is a link between cuts and riots).
De plus, le baromètre révèle que l’Etat joue souvent un rôle non négligeable dans les partenariats ONG/associations. Selon Charlotte Wolff, d’Arcelor Mittal :
"In developing countries three-dimensional partnerships are more common and in the UK all three sector would also benefit from greater interaction through cross-sector partnerships to contribute to societal development"
Cette étude a été réalisée par C&E Business & Society, une société de conseil basée à Londres créée par Manny Amadi :
Corporate-NGO Partnerships Barometer. 41 pages en anglais.
http://www.candeadvisory.com/barometer
Sur Marks & Spencer
Mike Barry, head of sustainable business at Marks & Spencer, talks about M&S' priorities in choosing charity partners and its pitching pet hates. 01/09/2011. Civil Society Media Ltd
http://www.civilsociety.co.uk/fundraising/indepth/case_studies/content/10356/meet_the_funder_marks_and_spencer
Sur le plan A du distributeur (2010-2015).
http://plana.marksandspencer.com/about
L'image trouble de Tesco.04/06/2009
http://ong-entreprise.blogspot.com/2009/06/limage-trouble-de-tesco.html
72 entreprises font pression sur Bruxelles pour une politique climatique plus ambitieuse 21.06.2011
http://ong-entreprise.blogspot.com/2011/06/72-entreprises-font-pression-sur.html
Le label Rainforest Alliance ne connaît pas la crise 13/04/2010
http://ong-entreprise.blogspot.com/2010/04/le-label-rainforest-alliance-ne-connait.html
Focus sur Axa : comme M&S, l’assureur a lui aussi réorganisé sa politique de mécénat ses dernières années
Axa et Care veulent préparer les populations à risque à la prévention des catastrophes naturelles
http://ong-entreprise.blogspot.com/2011/05/axa-et-care-veulent-preparer-les.html
1 commentaire:
Bonjour,
Puis-je vous suggérer également la visite de mon blog, dédié au sujet ?
Vous le trouverez à l'adresse suivante : http://partasso.com
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