vendredi 26 mars 2010

Alliance d’ONG et de laboratoires pharmaceutiques contre le paludisme



DNDi, initiative Médicaments contre les Maladies Négligées (Drugs for Neglected Diseases initiative) est un partenariat public/privé indépendant engagé dans la recherche et le développement de traitements nouveaux et plus efficaces contre les maladies négligées, comme la leishmaniose, la trypanosomiase humaine africaine, la maladie de Chagas et le paludisme. Ces maladies toucheraient globalement environ 1 milliard de personnes dans le monde. A peine 10% de la recherche médicale mondiale y serait aujourd'hui consacrée, alors que ces maladies concerneraient 90% de la morbidité mondiale.

La plupart des médicaments utilisés pour traiter les maladies négligées daterait de l’ère coloniale. Chers pour les populations locales et difficiles à administrer, ils ont parfois perdu leurs vertus thérapeutiques. Certains produits utilisés contiendraient encore de l’arsenic.

DNDi a été fondé en juillet 2003 par six partenaires : le Conseil indien pour la Recherche médicale, la Fondation Oswaldo Cruz (Brésil), l'Institut Pasteur (France), l'Institut de Recherche médicale du Kenya, Médecins Sans Frontières et le ministère de la Santé de Malaisie. Le Programme spécial UNICEF/PNUD/Banque mondiale/OMS de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) en est un observateur permanent.

Il s’agit d’une démarche originale. Selon un communiqué de presse de 2003, DNDi s'est éloigné du schéma traditionnel du partenariat public-privé : « DNDi veut placer le développement des médicaments en dehors du marché, en encourageant le secteur public à prendre davantage ses responsabilités dans le domaine de la santé. » Derrière ces batailles pour la santé, qui ont commencé au sujet du Sida, c’est aussi la question des brevets, qui est sous-jacente. Les médicaments sont-ils un bien public ? Faut-il faire sur des produits de première nécessité une marge ou vendre à prix coûtant ?

A noter que cette initiative à but non lucratif utilise les connaissances et ressources scientifiques existantes dans les pays développés. La DNDi ne mène pas elle-même les projets de recherche. DNDi compte une trentaine de permanent à Genève et ferait travailler 400 personnes dans le monde. L’ONG dispose de 6 bureaux régionaux (Brésil, Malaisie, Inde, Kenya, USA, Japon). Dans le domaine de la recherche scientifique, DNDi favorise d’ailleurs la participation de médecins et chercheurs des zones tropicales en Afrique (notamment au Congo) et en Asie.

Depuis sa création, DNDi n’a eu de cesse de stimuler l’innovation. L’association a ainsi développé deux associations thérapeutiques à dose fixe contre le paludisme (ASAQ et ASMQ). Ces deux traitements ne sont protégés par aucun brevet (ce sont des génériques) et peuvent donc être produits par plusieurs fabricants. L’Asaq est issu en 2004 d’un partenariat de DNDi avec Sanofi Aventis. Les doses sont mises à la disposition du secteur public à un prix inférieur à $1 pour les adultes et à $0,50 pour les enfants. Le journal Le Temps du 28 février 2007 titrait Asaq, « la pilule qui fait de l'ombre à Novartis : Sanofi, avec l'aide d'une ONG, casse les prix pratiqués par le géant bâlois ».

DNDi a aussi permis des avancées avec une nouvelle association thérapeutique contre la maladie du sommeil. Travaillant en partenariat avec l’industrie et les Instituts de recherche académique, DNDi a fini par constituer le plus important portefeuille de projets de recherche et de développement jamais établi pour les maladies provoquées par les kinetoplastides

Pour le Dr Bernard Pécoul, Directeur exécutif de DNDi. « Stimuler l'innovation et permettre que des traitements efficaces et abordables soient mis au point contre des maladies qui affectent les plus pauvres au monde - des malades qui n'intéressent pas le marché - constitue un défi majeur pour DNDi et ses partenaires en l'absence de sources de financements significatives et pérennes»

Financièrement, DNDi cherche à s’assurer un soutien financier équilibré entre le public et le privé, gage de flexibilité et de durabilité, tout en en préservant son indépendance. De 2003 à avril 2009, un total de 110 millions d'euros ont été engagés par DNDi pour financer ses activités. Toutefois, l’association va encore avoir besoin de 164 millions d'euros d'ici 2014 pour atteindre ses objectifs (business plan objectives).

Comme partenaire fondateur, MSF a engagé un montant de 25 millions d’euros au démarrage financement pour DNDi en 2004. Le dernier rapport annuel de DNDi pour la période 2008/2009 précisait que MSF allait injecter 18 millions d’euros supplémentaires dans les prochaines années et continuer à apporter son soutien sur le terrain et dans le domaine de la recherche clinique. La participation de l'ensemble des sections MSF à la DNDi en 2008 s élève à 3,4 millions d’euros, dont 600.000 euros pour la section française. MSF est aussi le promoteur d’une campagne de sensibilisation appelée Accès aux Médicaments Essentiels.

Fin 2008, Le portefeuille de recherche de la DNDi comportait 21 projets, à des stades de développement divers: la moitié, soit 10 projets, en phase de découverte, 4 projets en phase de développement préclinique, 5 projets en phase clinique, 1 projet est en phase d être achevé, et 1 projet est déjà disponible pour les patients.

Les trois principes clés de ce genre de modèle sont les suivants : 1) les produits doivent être abordables, 2) ils doivent être adaptés pour être utilisés dans des milieux pauvres et 3) les expertises complémentaires des secteurs public et privé doivent être mobilisés. D’autres partenariats du même type existent comme l’IAVI (International AIDS Vaccine Initiative créé en 1996) ou le MMV (Medicines for Malaria Venture, 1999).

Les partenaires conservent un rôle de plaidoyer. MSF et DNDi ont déclaré en février 2010 que la Global Health Initiative (GHI) de l'administration Obama ne va pas assez loin dans la lutte contre les maladies tropicales négligées et meurtrières. L’idée est de constituer un pipeline en recherche et développement, afin de produire des médicaments plus efficaces, plus sûrs, et accessibles aux patients le plus rapidement possible. Il s’agit de pathologies comme la leishmaniose viscérale, la maladie du sommeil, le mal de Chagas et l'ulcère de Buruli.

DNDi salue également des initiatives venues d’ailleurs. En juillet 2008, l’ONG et Sanofi-Aventis se sont félicitées de l’accord conclu par la Clinton Foundation HIV/AIDS Initiative (CHAI) dans le but de réduire le coût des associations thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT) et la volatilité de leurs prix.

Autre évènement. Annoncé le 23 mars 2010, un accord signé par Pfizer et GlaxoSmithKline (GSK) vont fournir environ 600 millions de doses de vaccins pour les maladies à pneumocoques, une des principales causes de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement. Le prix sera fixé à environ 10 pour cent du prix pratiqué dans les pays les plus riches du monde.

Les doses seront livrées au cours des dix prochaines années pour les 74 pays les plus pauvres dans le monde. The Global Alliance for Vaccines and Immunisation (Alliance GAVI), qui a négocié l'accord, et est soutenu par Bill Gates et les pays développés, doit trouver 1,5 milliard de dollars de financement supplémentaire pour couvrir le coût de fabrication et de distribution des vaccins. Pour Julian Lob-Levyt, chief executive de GAVI, cette initiative est le fruit de 4 ans de négociation et d’un travail intenses.



Pour aller plus loin :

Dndi
http://www.dndi.org/

« DNDi une ONG du 3ème type »

http://www.alliancesud.ch/fr/documentation/downloads/1-pour-1-vie/1-HV.pdf

« Des maladies très fréquentes et pourtant négligées ». Le Point. 1er février 2010.

http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2010-02-01/des-maladies-tres-frequentes-et-pourtant-negligees/1055/0/419363

« Pfizer and DNDi to battle against HAT, VL and Chagas disease ». The Medical News. 19 novembre 2009
http://www.news-medical.net/news/20091119/Pfizer-and-DNDi-to-battle-against-HAT-VL-and-Chagas-disease.aspx

« Victoire de l’Inde contre Bayer pour l'accès aux médicaments » MSF : 11 mars 2010.
http://www.msf.fr/print.php?id=1674

Sanofi-Aventis et Medicines for Malaria Venture lancent la plus grande étude jamais consacrée à un médicament antipaludique
http://www.edubourse.com/finance/actualites.php?actu=57441

Medicines as Global Public Goods: The Governance of Technological Innovation in the New Era of Global Health by Suerie Moon. GLOBAL EALTH OVERNANCE. GHG, VII, N. 2 (F2008/S2009)
http://ghgj.org/Moon_Medicines%20as%20Global%20Public%20Goods.pdf

Deal Provides Vaccines to Poor Nations at Lower Cost. New York Times 23 mars 2010
http://www.nytimes.com/2010/03/24/business/global/24vaccine.html

mercredi 24 mars 2010

RSE : Des entreprises convaincues de l'utilité du panel des parties prenantes


Nous avons assisté à une des conférences organisées par les Echos dans le cadre du Federe 2010 (Forum européen pour le développement durable et une entreprise responsable). Elle était intitulée "concertation et dialogue avec les parties prenantes : un enjeu essentiel pour la mise en œuvre d’une stratégie de développement durable dans l’entreprise".

Dorothée Briaumont, Directrice Générale du Comité 21 a souligné l’’intérêt du dialogue avec les parties prenantes (critical friends). Le Comité 21 a été créé en 1995 avec 4 collèges (entreprises, collectivités locales, associations et institutionnels). Fort de 400 membres, il joue le rôle d’un tiers neutre et d’un facilitateur.

Les panels existent depuis 2004. Saisi par un de ses membres, le Comité 21 sélectionne des parties prenantes sur mesure en tenant compte du métier de l’entreprise ou des caractéristiques de la collectivité locale. Il est demandé à ces invités d’exprimer non seulement des critiques, en vidant courtoisement leur sac, mais aussi des propositions. Le principe est salvateur. Une fois réinstaurer le temps d’écoute, l’entreprise s’engage à en prendre bonne note dans la perspective d’organiser ces remarques et recommandations autour de quelques thèmes. L’idée au final est de se focaliser sur quelques points, susceptibles d’être améliorés ou corrigés, et qui vont faire l’objet d’un suivi attentif et collectif.


Il s’agit ainsi de s’engager dans une « démarche de progrès continu ». L’idée est une co-construction de la décision. Même des entreprises dont la politique environnementale fait débat se prêtent à l’exercice comme Lafarge. Areva s’est également engagé dans le processus. Le groupe nucléaire a même réalisé une session de parties prenantes aux Etats-Unis sous l’égide du BSR (Business For Social Responsibility).

Pour Dorothée Briaumont, le panel de parties prenantes (stakeholder session) présente un double intérêt interne et externe. En interne, elle offre différents attraits :

• Prendre du recul.
• Redonner du souffle à une politique de RSE.
• Enrichir sa réflexion.
• Mieux anticiper les risques opérationnels.
• Innover.
• Mobiliser de manière transversale les collaborateurs.
• Renforcer la culture d’entreprise.

En externe, elle permet :

• De mieux gérer le risque d’image.
• De mieux connaître son environnement et sa sphère d’influence.
• De se différencier.
• De gagner du temps.
• D’améliorer ses notations externes.
• De doper son réseau et d’identifier de futurs partenaires.

Ce qu’elle n’est pas :

• Une démarche marketing.
• Un exercice de communication.
• Un rendez-vous commercial.
• Un faire valoir vis-à-vis de la société civile.

Pour Alexandre Braïlowski, Social Empowerment Director chez Suez Environnement, il faut dépasser le stade de l’échange entre experts, qui emploient un jargon technique, pour donner la place aux gens, qui veulent être acteurs des projets. Ce processus demande du temps. Depuis 2007, Suez Environnement a décidé au sein son panel de se pencher sur 2 thèmes : l’accès à l’eau et la transparence. Dans ce processus, qui n’est pas terminé, l’entreprise a le sentiment d’avoir davantage reçue que donner.

Chez Suez Environnement, l’idée de participer à ce processus serait issue d’attaques sur des contrats passés en Amérique latine en 2004-2005. Le dialogue doit bien aboutir à un enrichissement du plan d’action. Ainsi, chez Suez, 25% des idées du plan d’action initial ont été émises par ses parties prenantes, le reste étant déjà dans les tuyaux. Partager suppose donc aussi selon Alexandre Braïlowski de faire des concessions. En interne, cette démarche peut aussi aboutir au final à une mobilisation des salariés par rapport à ces projets collectifs. Quant aux cadres dirigeants, ils peuvent avoir besoin de formation.

Chez Eiffage, Valérie David, directeur du développement durable, souligne que son groupe n’avait pas l’habitude de communiquer ni de rencontrer ses parties prenantes. Le processus de dialogue l’a poussé à faire certifier ses chiffres du rapport de développement durable depuis 2008, malgré le coût de cette opération. Les parties prenantes lui ont aussi fait remarquer une ethnicisation des tâches sur ses chantiers, qui freinait la mobilité de son personnel et donc le bon fonctionnement de l’ascenseur social. Eiffage emploie 103 nationalités.

Sur le plan de la biodiversité, l’entreprise a été accusée par les ONG de se contenter d’un suivisme réglementaire. Elles lui ont demandé d’anticiper et de réfléchir à de nouveaux métiers. Une charte de biodiversité a donc été mise en place, ainsi que le soutien à une Chaire d’entreprise en géographie à la Sorbonne. L’objectif est de former de 25 à 30 étudiants, chaque année, aux enjeux environnementaux et de biodiversité dans la conception, la construction et l’exploitation d’ouvrages linéaires tels que des autoroutes, des LGV, ainsi que des projets d’aménagement.

Pour Valérie David, une alchimie s’est faite. Mais, Eiffage s’est aussi aperçu de la nécessité de communiquer sur certains aspects méconnus de son activité, comme les éco-quartiers par rapport au changement climatique ou le recours croissant au bois. La compagnie s’est aussi dotée d’un Conseil Scientifique du Développement Durable pour épauler sa direction. Les salariés d’Eiffage participent indirectement au processus via la présence dans le panel du représentant de la Sicav du personnel.

Avec le recul, il apparaît que l’attitude des ONG reste prudente. Si elles dialoguent en privé, elles ne veulent pas donner l’impression en public d’être complices de la firme. Les parties prenantes restent d’ailleurs le plus souvent anonymes. Le frein le plus évoqué est la crainte d’une instrumentalisation. Il ressort également que les grosses ONG font preuve d’un réel professionnalisme.

Le rôle du Comité 21 est donc de créer du temps d’écoute. La première rencontre, où les ONG s’expriment, est douloureuse et peut paraitre injuste. L’entreprise a ensuite entre 3 et 6 mois pour répondre aux points abordés et élaborer un projet. Le dialogue doit pousser à l’action. Avec ensuite une clause de revoyure tous les 18 mois. En cas de réponse insuffisante, le Comité 21 peut prendre l’initiative de décaler le prochain rendez-vous. Dans cette optique, où la transparence est indispensable, les allégations de l’entreprise doivent pouvoir être prouvées. Il ne s’agit pas de faire un beau rapport s’appuyant sur des micro-exemples. Il faut aussi être capable d’avouer un échec.

Pour Martine Léonard, vice-présidente du FIR (Forum pour l’investissement responsable), les investisseurs responsables sont aussi une partie prenante de plus en plus remuante. Ils titillent en effet l’entreprise sous tous ses angles : diversité, gouvernance, etc. Le dialogue avec des tiers ne créé par forcément de la valeur à court terme, mais a une incidence à moyen terme sur la valorisation des incorporels, avec un impact direct sur la réputation. Ce dialogue peut aussi créer des opportunités, comme éviter des difficultés pour l’ouverture de nouveaux sites.

Pour être constructif, le panel de parties prenantes doit se rapprocher le plus possible des vrais conflits et des zones de blocage, ce qui signifie que l’entreprise ne s’y engage pas à la légère, mais qu’elle peut préférer avancer sur ces questions dans des salles confortables où les échanges sont policés, plutôt qu’à travers médias interposés.

Dans tous les cas, l’objectif de cet exercice n’est pas de donner un siège au conseil d’administration de l’entreprise à une ONG. Les associations demeurent un vis-à-vis externe. La concertation des parties prenantes se distingue du partenariat ONG/entreprise, même si les projets à mettre en œuvre peuvent être les mêmes et qu’il y a échange de données confidentielles sur l’entreprise. Les principales différences reposent sur l’anonymat des participants, le nombre des intervenants et l’absence de liens financiers.

Ces caractéristiques peuvent permettre en profitant d’un tiers facilitateur de rencontrer discrètement des ONG, qui font figure d’opposants farouches ou qui pratiquent l’exclusion de certains secteurs (tabac, nucléaire, etc). Les objectifs recherchés convergent avec ceux du partenariat (prendre du recul, innover, gérer sa réputation, etc.). Les associations qui participent à la concertation conservent bien sûr leur liberté de manœuvre, notamment en termes de plaidoyer.

A noter aussi l’existence d’un « serious game »,un simulateur baptisé SimulEtik, basé sur l’expertise de PricewaterhouseCoopers. Il permettrait selon son promoteur de prendre conscience de l'environnement d'un métier: « Réalisme de la mise en situation, pertinence des cas proposés, tour d’horizon à 360° des différentes implications sur les parties prenantes de votre entreprise ».

Pour aller plus loin :

Sur le Comité 21 : Outre des collectivités locales comme la Région Ile de France et des institutionnels comme l’AFNOR, les administrateurs du Comité 21 sont aussi recrutés dans le monde associatif et le secteur privé : Dexia Crédit Local, Eco-Emballages, La Poste, PriceWaterHouseCoopers, GDF Suez, Vinci, l’Association Communication Information pour le Développement Durable (ACIDD), Care France , Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV), le Fonds Mondial pour la Nature-WWF, France Nature Environnement, l’Orée et l’Union Nationale des Centres Permanents d'Initiatives à l'Environnement (UNCPIE).

Sur le FIR : Rappelons que selon son site Internet le Forum pour l'Investissement Responsable a été créé en 2001 à l'initiative de gestionnaires de fonds, de spécialistes de l'analyse sociale et environnementale, de consultants, de syndicalistes, d'universitaires et de citoyens. Depuis, ils ont été rejoints par des investisseurs. Leur préoccupation commune : promouvoir l'Investissement Socialement Responsable (ISR), faire en sorte que davantage d’investissements intègrent les problématiques de cohésion sociale et de développement durable.

YouTube : Dorothée Briaumont - Comité 21 - 27/10/2009

Alternative Channel. Le témoignage de Dorothée Briaumont sur le Partenariat Public-Privé

Document du Comité 21 sur la concertation
www.comite21.org/docs/note-21-la-concertation.pdf

Le rapport complet du cabinet de conseil en développement durable Utopies. 2007 : « Critical friends: the emerging role of panels in corporate governance, reporting and assurance »

http://www.accountability21.net/uploadedFiles/publications/Critical%20Friends.pdf

The Environnement Council en Grande Bretagne. GlaxoSmithKline’s European Environment Health & Safety Stakeholder Panel

http://www.the-environment-council.org.uk/index.php?option=com_content&task=view&id=272&Itemid=283

Institut Supérieur du Travail. Le cas Areva. Comment concilier dialogue social et environnemental ? Février 2008.

http://www.istravail.com/article371.html

Cadresonline. Novembre 2008. PricewaterhouseCoopers lance SimulEtik
http://www.cadresonline.com/actualite/dossier_emploi/communique.php?id_article=3442

La Tribune. 9/11/2009. Eiffage apporte sa pierre au bâtiment durable
http://www.latribune.fr/journal/edition-du-0911/green-business/305184/eiffage-apporte-sa-pierre-au-batiment-durable.html

Le numéro de Février 2010 de Suez Environnement Magazine, où il est question d’équité et de parties prenantes
http://www.suez-environnement.fr/fr/profil/publications-institutionnelles/publications-institutionnelles/?publication_id=149

vendredi 19 mars 2010

L'ONG Care participe à la scolarisation des jeunes marocaines grâce à l'eau courante dans les écoles

L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 qui déclara le 22 mars de chaque année "Journée mondiale de l'eau", à compter de l'année 1993, conformément aux recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), exprimées dans le Chapitre 18 (Ressources en eau douce) d'Action 21.

Ce post reprend en partie un communiqué de presse de CARE publié aujourd’hui.

Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’eau, l'association rappelle à quel point cette question est vitale, en s’appuyant sur son expérience au Maroc. CARE apporte une réponse au problème d’accès à l’eau dans les écoles rurales et contribue ainsi à lutter contre la déscolarisation dans trois grandes régions du Maroc : le Grand Casablanca, l’Oriental au nord-est du pays et El Haouz au sud-est de Marrakech. Rappelons que CARE est une association de solidarité internationale qui intervient dans les domaines de l’urgence et du développement depuis plus de 60 ans.

La grande majorité des écoles primaires rurales marocaines souffrent de conditions d’hygiène et de salubrité très dégradées. Selon le Conseil Supérieur de l’Enseignement marocain, 76,5 % des écoles ne sont pas raccordées au réseau d’eau, 73 % sont dépourvues de toilettes et 75 % ne bénéficient pas d’assainissement des eaux usées. Les enfants pâtissent de cette situation sur le plan sanitaire et sur celui du bon déroulement de leur scolarité. Les filles en particulier sont pénalisées au point que leurs familles hésitent à les envoyer à l’école dès qu’elles atteignent la pré-adolescence.


En coordination avec les autorités nationales, l’ONG a ciblé en priorité les écoles primaires. Au total, 23 petites écoles rurales, soit environ 2.700 élèves, bénéficieront de meilleures conditions de scolarité et d’hygiène. Un programme lancé en 2008 vise à alimenter les écoles en eau, à réhabiliter ou installer des toilettes et des lavabos. Sont aussi prévus la mise en place de fosses septiques et de systèmes d’infiltration pour l’assainissement des eaux usées.

Les premiers résultats sont encourageants. En dehors des questions d’hygiène, ces mesures se révèlent aussi un facteur de développement dans l’accès à l’éducation, en particulier celui des jeunes filles.

Ces projets, d’un montant global de 4,2 millions de Dirham / 378 000 € sont financés par la Fondation Stavros Niarchos, le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Valenciennes, Maphar S.A. (filiale marocaine de Sanofi-Aventis), l’USAID (Agence américaine pour le développement international), la Fondation Coca Cola pour l’Afrique, les donateurs de CARE ainsi que des contributions locales (Commune d’Oulad Saleh, Agence de Bassin Hydraulique de la Moulouya). La Fondation Abbé Pierre vient également d’accorder son soutien pour un projet qui va bientôt démarrer.



Pour aller plus loin :

Maroc - Amélioration des conditions sanitaires et de scolarité des écoles Jwala et Oulad Amer

http://www.carefrance.org/?page=action-projet&pays=20548&dom=&id=20655

La journée mondiale de l’eau. Le témoignage d’ACF
http://www.actioncontrelafaim.org/vivresanstoilettes/?rt75=8552&wx=41737&gclid=CO78t8WaxaACFUte4wodcnjiZQ

L’Unesco
http://www.unwater.org/worldwaterday/index_fr.html

jeudi 11 mars 2010

L’ONG Global Impact se fait belle pour séduire les salariés






Global Impact est une ONG américaine, qui se porte vers les personnes les plus vulnérables dans le monde, notamment en cas d’urgence. Ce dernier s’est notamment spécialisé dans la récolte des fonds auprès des salariés, qui bénéficient à cette occasion d’un avantage fiscal. Depuis 1956, Global Impact a permis d'amasser plus de 1,2 milliard de dollars pour des milliers d'organismes de bienfaisance.

Historiquement, Global Impact faisait partie jusqu’en 1980 des rares organisations (4 au total) à pouvoir participer au Combined Federal Campaign (CFC). Il s’agit d’un programme, qui autorise certaines organisations caritatives à solliciter la contribution des employés du gouvernement fédéral des Etats-Unis. Global Impact est ainsi présent dans le Combined Federal Campaign of the National Capital Area (CFCNCA, 340.000 salariés), au service de tous les employés fédéraux dans la région de Washington DC, et dans le Combined Federal Campaign-Overseas (CFC-O) qui concerne les civils et les militaires employés à l’étranger par le ministère de la Défense, notamment les troupes déployées en Irak et en Afghanistan.

Face au déclin inquiétant des dons lors des campagnes menées dans les années 1990, Global Impact a réagi en portant son attention vers le secteur privé. Ce changement s’est déroulé au bon moment, dès lors que le débat sur la RSE a commencé à pousser les entreprises à chercher de nouveaux modes d’action et à réfléchir sur leur implication en cas de crise humanitaire. Mais, le pari n’était pas gagné d’avance, le challenge consistant aussi à répondre présent sur la transparence et la traçabilité des dons.

Sa mutation a débuté en 1993 lorsqu’un nouveau CEO a été embauché, Renée S. Acosta, qui tient toujours les rênes. Une décision rapidement suivie d’une plus large représentation du secteur privé au sein du conseil d'administration, jusque là dominé par les représentants d’œuvres caritatives. Global Impact a su également se plier aux exigences de transparence, exigée par les bailleurs de fonds privés. Une démarche qui répond aussi à la demande des pouvoirs publics, qui ont décrété le Patriot Act, pour éviter que des fonds humanitaires se perdent dans des officines terroristes. Ce virage a connu un réel succès, puisqu’entre 1995 et 2006, ses revenus issus de la charité sont passés de 6 millions à 141 millions de dollars. Ces chiffres se sont légèrement tassés depuis avec la crise.

Cette organisation non lucrative s’est donc positionnée entre le monde du travail et celui de la charité. Elle offre ainsi plusieurs options pour s'engager aux salariés, tout en continuant à occuper ses missions non lucratives. Elle joue en quelques sortes le rôle d’un broker assez flexible, capable de monter en moins de 48 heures un service de collecte pour les salariés donateurs travaillant dans ses entreprises partenaires. Son intervention permet de capter en toute confiance les dons très rapidement en évitant que les particuliers ne sachent pas à qui donner (risque de dispersion) ou se retrouvent confrontés à des arnaqueurs. Elle permet donc d’orienter leurs dons vers les organisations capables de répondre aux besoins de la cause choisie par le salarié. Global Impact a la capacité de réagir en cas de pic de donations (Tsunami, Katrina, Haïti, etc), avec son outil Global Alert.

Global Impact joue un rôle de fundraising pour 55 organismes de bienfaisance américains, y compris CARE, World Vision, Heifer International, Lutheran World Relief, Save the Children, and Women for Women International. Habitat for Humanity International vient d’ailleurs de rejoindre cette liste. Ces ONG comptent obtenir de ce partenariat un effet de levier. Steven Solinsky, Director of Finance and Administration, Doctors Without Borders (Médecins Sans Frontières USA), estime ainsi pouvoir atteindre aisément des milliers de donateurs sur leurs lieux de travail.

Pour Luk Van Wassenhove (regarder la vidéo), qui tient la chaire Henry Ford in Manufacturing à l’Insead, Global Compact a réussi à changer son modèle. Elle était devenue un peu démodée, pas assez proactive et il était difficile de tracer son action. Dans le même temps, le nombre de fonctionnaires donateurs avaient baissé sous l’ère Reagan, et la tendance à donner connaissait un essoufflement. De plus, son action trop axée sur les Etats-Unis ne répondait plus aux exigences de la mondialisation et du Millenium.

Les chiffres sont éloquents. Dans son rapport annuel 2009, l’association américaine indique avoir répondu à la demande de 300.000 donateurs individuels, ce qui a bénéficié à environ 400 millions de personnes à travers 18.000 œuvres caritatives. Elle lève ainsi des fonds auprès des salariés d’entreprises comme Accenture, Hewlett-Packard, JPMorgan Chase, Wells Fargo, Home Depot, Microsoft et Intel. La crise n’affecte pas trop l’ONG, puisque les nouveaux partenariats signés au cours de l’exercice 2008/2009 lui ont permis d’offrir des possibilités de dons à près de 500.000 salariés américains supplémentaires.


Le succès du Global Impact repose aussi largement sur son intégrité. Ses comptes financiers obtiennent régulièrement d’excellentes notations, comme celles du Charity Navigator Four-Star Rating ou encore le statut « Seal Holder » décerné par la Better Business Bureau Wise Giving Alliance. L’ONG est aussi fière d’afficher un ratio de frais administratifs et de collecte de fonds de 5,16%, soit un niveau très inférieur aux 35% considérés comme acceptable par le Better Business Bureau.


Pour aller plus loin :

Global Impact: Managing corporate giving
L’interview de Luk Van Wassenhove, spécialiste de la question











Commander l’étude de l’Insead sur cette ONGhttp://www.insead.edu/facultyresearch/research/details_cases.cfm?id=18669




Charity Navigator, America's largest independent charity evaluator, provides free financial evaluations of America's charities.
http://www.charitynavigator.org/



Better Business Bureau. Start With Trust.
http://www.bbb.org/us/charity/


Global Impact 2009 : Campaign Video
















mercredi 3 mars 2010

La science à l’épreuve des médias


Les scientifiques et les médias ont besoin l’un de l’autre pour communiquer. Le public attend de leurs échanges une information fiable. Seuls les journalistes peuvent permettre une hybridation entre savant et profane. Alors que les journalistes avaient joué un rôle majeur, à côté des ONG, dans la sensibilisation des Français au réchauffement climatique, le Climategate a brouillé les cartes.

Dans ce contexte, l’Institut Océanographique Paul Ricard et la Société Européenne des Réalisateurs de l’Environnement ont organisé hier soir, autour de Patricia Ricard, une conférence sur le thème "La science à l'épreuve des médias". Les intervenants du Mardi de l’Environnement ont fait part de leurs contraintes.

Pour Anne Bauer, Journaliste aux Echos et Présidente de l’Association des journalistes de l’environnement (AJE, 120 adhérents), la difficulté du métier est d’être pris dans un tourbillon d’informations. Le journaliste passe de crise en crise sans répit : grippe aviaire, thon rouge, climat, pomme de terre OGM, etc. Sur ce, vient se greffer des querelles entre scientifiques, des incertitudes, alors que le journaliste aurait besoin de faire confiance aux hommes de science. Pour Anne Bauer, il n’est pas possible d’enquêter sur chaque chercheur pour jauger son degré de fiabilité. L’autre défi est de faire part de toute l’étendue des débats, de donner tous les points de vue, même minoritaires.

A la télévision, lorsqu’on manque de temps ou qu’on ne maîtrise pas un dossier, la tentation est grande d’interroger deux experts aux opinions opposées, sans tenter de faire la synthèse. Pour la spécialiste des Echos, la multiplication des supports traitant des questions environnementales et l’explosion des blogs et des sites d’Université contribuent également à une dispersion extrême des sources d’information.

De son côté, Yves Miserey, du Figaro, refuse de porter l’étiquette de journaliste scientifique. Pour éviter de se laisser déborder, il se documente très en amont à travers la lecture des revues spécialisées. Il a également constaté que la presse parisienne était parfois restée très franco-française sur certaines questions comme par exemple des débats entre pays du Nord et du sud sur l’adaptation au changement climatique. De l’autre côté de la Manche, les confrères britanniques étaient plus en avance et moins partial. Le reporter doit éviter de se retrouver embarqué par quelques interlocuteurs privilégiés, souvent compatriotes, une situation qui présente les mêmes dérives que l’«Embedded journalism» dans les zones de conflit.

Yves Leers, ancien de l’AFP et de l’ADEME, actuellement chez Toogezer, souligne que le journaliste est souvent seul face à des dossiers brûlants, face à son Rédacteur en chef et aux annonceurs. Il aura fallu du temps pour que la presse fasse le jour sur le fameux nuage de Tchernobyl, qui s’était arrêté aux frontières françaises. La presse scientifique doit réussir à se forger une ligne éditoriale, dans un univers régi par les lobbies et les groupes de pression. A ce titre, les ONG, comme le WWF France, ne sont pas pauvres. Elles ont les moyens de s’offrir les services de lobbyistes expérimentés. Un des secteurs les plus exposés aux pressions et tentations (voyage de presse) serait celui de la santé. La réussite de ces politiques d’influence est aussi de réussir à faire oublier certaines données : la chasse au CO2 a ainsi fait passer aux oubliettes la question des oxydes d’azotes émis par les voitures.

Pour Jacky Bonnemains, de l’association Robin des Bois, la défense de certaines causes doit savoir allier lenteur et rapidité. Il faut dans un premier temps être capable de recouper les informations et savoir tirer parti du service de documentation de l’ONG, qui dispose de 25 ans d’archives. Encore récemment, l'association écologiste a demandé au préfet maritime de l'Atlantique le démantèlement ou le retour dans leur pays d'origine de deux ferries de plus de 40 ans en avarie à Brest. Robin des Bois n’a de cesse de dénoncer la vente de bateaux européens «au bout du rouleau» aux pays du Sud.

Pour le porte-parole de l’association, la fragmentation des médias a entraîné une perte d’influence des médias historique. Pour lancer une campagne, une association ne peut plus se contenter de contacter quelques grands diffuseurs comme à la télé, la radio et de grands quotidiens. Il faut aussi tenir compte de tous les autres relais qui existent sur Internet, dont la vitesse de réaction est plus rapide. Par ailleurs, il rappelle qu’il faut savoir que les scientifiques défendent des budgets pluriannuels et que leur passage régulier dans la presse ne peut que conforter leur financement.

Jacky Bonnemains constate aussi qu’il est nécessaire de travailler avec les services de l’Etat, même si ceux-ci ont tendance à se focaliser sur les sujets qui font les manchettes. Pourtant, il faut beaucoup de temps pour qu’un groupe de travail produise des recommandations. Pour lui, les ONG ont pu collaborer avec l’Etat dans de bonnes conditions depuis le Ministère de Brice Lalonde et cette coopération s’est encore accéléré avec le Grenelle de l’Environnement et le Grenelle de la Mer. Le problème étant qu’une fois qu’on a dressé des perspectives, il faut du temps pour les mettre en œuvre. Pour lui, il faut conserver une vision à 360°, sans tomber dans le panurgisme, comme ce fut le cas pour le thon rouge.

Jean-François Carenco, Directeur de Cabinet, du Ministre d’Etat, Ministre de l’Ecologie de l’Energie du Développement Durable et de la Mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, relève que les sujets environnementaux sont particulièrement complexes. Un phénomène peut provenir de plusieurs causes, comme il l’a observé pour la disparition de la morue lorsqu’il était préfet à Saint-Pierre et Miquelon. Or, la société, la République des juges, réclame des messages simples, donc réducteurs. De plus, la participation du public dans des processus de concertations sur des thématiques environnementales prend du temps. A ce titre, il regrette que les hommes politiques soient davantage interpellés qu’interrogés. Et, il reconnaît qu’il n’est pas non plus possible d’avoir tout le temps un avis sur tous les sujets. Il revendique que son Ministère prône l’honnêteté et la transparence, y compris sur le dossier nucléaire.

Pour Jean-Marie Pelt, botaniste, écrivain, homme politique, il faut se méfier de l’instantané et du sensationnel. Copenhague a tétanisé les journalistes pendant 15 jours, avec un relent de catastrophisme. Ces derniers ont juré qu’on ne les reprendrait plus, si bien qu’il est devenu aujourd’hui très difficile de parler de biodiversité. En écologie, il convient de rompre avec le pessimisme ambiant et de mesurer objectivement la portée de dangers réels. Rien ne sert de céder à la tentation anxiogène. Ce vulgarisateur admet que quand il ne connaît pas une réponse, il vérifie, ce qui n’est pas toujours le cas dans toutes les salles de rédaction. C’est une question de déontologie. Jean-Marie Pelt vient ainsi de refuser de répondre à chaud à un journaliste sur ce qu’il pense de l’autorisation en Europe de la pomme de terre OGM de BASF, car il n’avait pas alors tous les éléments en main. Un effort louable, même si le rythme des médias ne permet pas en général de reporter un sujet chaud au lendemain.

Pour Yvon le Maho, qui revendique une indépendance absolue, l’expertise doit être contradictoire. Le sensationnel doit être évité à tout prix. Alors que l’étude de la biodiversité manque de moyens, il prône un GIEC de la biodiversité, qui réunirait toute la communauté scientifique internationale. Yvon le Maho est académicien des sciences. Il observe actuellement les manchots aux Îles Crozet. Il a participé au Grenelle de l’environnement et s’est vu demandé dans le cadre de «L’après Grenelle» une expertise sur la biodiversité et son évaluation. Il a également participé au documentaire "Océans" de Jacques Perrin, qui a notamment une vocation pédagogique.

Pour aller plus loin :


Sur un sujet proche : La presse, les ONG et le développement durable
http://ong-entreprise.blogspot.com/2009/10/tintin-les-ong-et-le-developpement.html

Le choc des valeurs : L’expertise, dans la mesure où elle est de moins en moins compréhensible et donc de moins en moins accessible au citoyen, en vient à susciter la méfiance.
http://ong-entreprise.blogspot.com/2010/02/elise-rebut-une-discipline-scientifique.html

« Au cœur de la communication, le chercheur » Le témoignage de Claude Férec

http://www.espace--sciences.org/science/10065-sciences-ouest/10187-132/10641-dossier-du-mois/12498-la-science-a-l-epreuve-des/12502-au-coeur-de-la-communication/index.html

La science du journaliste
http://www.espace-sciences.org/science/10065-sciences-ouest/20110-Annee-1997/10187-132/10641-dossier-du-mois/12498-la-science-a-l-epreuve-des/12504-la-science-du-journaliste/index.html

Concernant les intervenants

Fondation d’entreprise Ricard
http://www.fondation-entreprise-ricard.com/

L’Association des journalistes de l’environnement
http://www.journalistes-environnement.org/

Blog : le climat dans tous ses états
http://blog.lefigaro.fr/climat/yves-miserey.html

Robin des Bois
http://www.robindesbois.org/

Le site internet de Toogezer

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http://www.toogezer.com/

Le dernier livre de JM Pelt : « Les dons précieux de la nature »
http://www.fondation-nicolas-hulot.org/blog/les-dons-precieux-de-la-nature-de-jean-marie-pelt

« Une mer sans poissons » de Philippe Cury et Yves Miserey
http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/une-mer-sans-poissons-9782702138687