Ce thème grand public est bien mis en valeur dans le reportage. Il s’inscrit bien sûr dans la lignée du scandale de la viande de cheval, qui a fortement marqué les consommateurs.
Un article du Monde du 24 octobre 2013 revenait sur ce sujet « Après qu'en mai le fabricant de lasagnes Fraisnor de Feuchy (Pas-de-Calais) avait mis la clé sous la porte, c'est au tour de Nestlé d'arrêter la production de lasagnes et hachis Parmentier surgelés dans son usine de Beauvais (Oise), en raison d'un effondrement des ventes, en repli aujourd'hui de 25 % ». Nestlé faisant ici figure de victime collatérale.
Il doit être difficile de tourner la page pour certains industriels. Ainsi, les centres équestres ont manifesté récemment contre la hausse de la TVA – de 7 à 20 % –, appliquée dès le 1er janvier 2014 sur leur activité. Au son des slogans « La TVA en plus, on finit chez Findus »
Néanmoins, l’objet de ce post est de rappeler à quel point les journalistes puisent à l’envi dans les travaux effectués par les ONG, comme dans ce sujet d’Envoyé Spécial. Mais pas uniquement, puisque des chercheurs ont également été sollicités, à juste titre.
Ces dernières ont manifestement considérablement réduit la durée des recherches nécessaires à la TV/presse pour traiter de nombreux sujets, en fournissant à l’enquêteur non seulement des données factuelles, mais aussi de précieux témoignages.
De même, Paul Moreira et David André, auteurs du documentaire, « Armes, trafic et raison d’Etat» avaient fait appel à l’expertise d’Amnesty International et d’Oxfam, dont le programme «Control Arms » visait à enrayer le trafic d’armes.
Ces deux organisations disposent d’une équipe d’enquêteurs qui, grâce à l’aide de reporters et d’humanitaires en place sur le terrain, ont construit une base de données, unique au monde, leur permettant de tracer le cheminement des armes, du producteur aux utilisateurs.
Sur ces bases, la force de frappe de certaines ONG de plaidoyer surprend encore, comme celle de Survival, comme l’illustre un reportage de France 24 de novembre 2011. Il est intitulé « Les entreprises sous surveillance des ONG ».
L’association Survival qui a fait plier Vedanta Resources en Inde envoie selon France 24 chaque semaine 3 communiqués de presse à l’attention de 15.000 journalistes dans 7 langues différentes.
Cette émission a bénéficié sur ce sujet du témoignage de Jérôme Auriac, Fondateur, Directeur général de Be-linked.
Certains considèrent même que les ONG peuvent être instrumentalisées, si bien que la presse doit considérer les ONG comme leurs autres sources, c'est à dire aborder avec prudence, une source parmi d'autres.
A ce titre, Franck de Cloquement interviendra le 12 décembre prochain au Club IES de l’IAE de Paris Alumni sur le thème « INFLUENCE, MANIPULATION ET ACTIVISME ».
Franck de Cloquement est expert en Intelligence économique et Stratégique - spécialiste sur les questions de renseignement de nature économique.
Quoi qu’il en soit, la mauvaise santé financière des médias ne peut pas leur permettre d'engager de vastes enquêtes au niveau mondial. D'autant plus que les ONG travaillent en réseau. Dans ce contexte, pour un journaliste, les ONG de plaidoyer par leur connaissance intime du terrain demeurent irremplaçables pour couvrir de nombreux thèmes. Elles savent en effet construire des rapports documentés.
Dans un autre métier, qui souffre de la baisse des budgets des rédactions, il faut aussi rappeler que certains photojournalistes survivent grâce aux commandes du monde associatif.
Pour aller plus loin :
Sur ce blog : ONG & média. Octobre 2009
http://ong-entreprise.blogspot.fr/2009/10/tintin-les-ong-et-le-developpement.html
Sur ce blog : Relations complexes ONG/photojournalistes
http://ong-entreprise.blogspot.fr/2012/06/ong-et-photojournalistes-entretiennent.html
Sur ce blog en octobre 2011: Novethic et Be-Linked ont publié début septembre une étude sur le «Secteur minier coté et risques ESG».
http://ong-entreprise.blogspot.fr/2011/10/lindustrie-extractive-se-terre-encore.html
Relation ONG/journalistes vue du côté anglo-saxon
Working together, NGOs and journalists can create stronger international reporting. “This is the first essay in our series examining the evolving relationship between NGOs and journalism, produced with Penn's Center for Global Communication Studies. Kimberly Abbott of the International Crisis Group leads off by exploring the pros and cons of established news organizations relying on NGOs for help in their reporting.” Novembre 2009
http://www.niemanlab.org/ngo/
Le Point. 20/11/2013 : Norvège : 60 euros pour un saumon fugueur
Marine Harvest, numéro un mondial du saumon, est à la recherche de milliers de salmonidés qui ont profité d'une tempête pour se faire la malle.
http://www.lepoint.fr/insolite/norvege-60-euros-pour-un-saumon-fugueur-20-11-2013-1759107_48.php
Intelligence économique - Les entreprises sous surveillance des ONGmySkreen : Tout le cinéma Sale temps pour les ONG en Russie.
La Croix. Juin 2013
Depuis le mois de mars s’opère, en Russie, une traque des ONG, sous l’effet d’une nouvelle loi obligeant les associations qui reçoivent des subventions extérieures à s’inscrire officiellement comme «agents de l’étranger».
http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Sale-temps-pour-les-ONG-en-Russie-2013-06-03-968279
Égypte : les ONG étrangères accusées d'activités "politiques" illégales
Le Point.fr – Février 2012
La justice égyptienne a déféré 44 travailleurs associatifs devant la cour criminelle du Caire.
http://www.lepoint.fr/monde/egypte-les-ong-etrangeres-accusees-d-activites-politiques-illegales-08-02-2012-1428803_24.php
1 commentaire:
Après l'octroi par le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie de l'habilitation à siéger dans les instances consultantes nationales, Surfrider Foundation Europe a également obtenu fin 2012 vient l'accréditation UNEP par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), autorité compétente des Nations Unies. Il s'agit là de reconnaissances supplémentaires de l'expertise de l'association sur ses programmes environnementaux. Surfrider continuera ainsi à porter toutes ses revendications au sein des plus hautes instances étatiques et internationales.
Le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie a octroyé à Surfrider l'habilitation à siéger dans les instances consultantes nationales. Surfrider fait partie des trois associations environnementales ainsi habilitées en France et sélectionnées sous l'exigence de trois critères : la compétence, l'influence et la représentativité. Déjà reconnue d'intérêt général, Surfrider devient une association environnementale de référence sur les questions du transport maritime, de l'artificialisation du littoral, des déchets aquatiques et de la qualité chimique des eaux.
Enregistrer un commentaire